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Présentation

L’œuf et l’enfant

 

En 1909, vivait dans un village très animé des montagnes rocheuses en Amérique du Nord une famille qui pouvait tout juste subvenir à ses besoins. La famille Roster possédait une petite parcelle de terrain et une cabane aménagée. Sur ce terrain, elle avait construit un poulailler dans lequel picoraient cinq ou six poules pondeuses. On était au mois de Mars et le printemps commençait à pointer le bout de son nez.
           John Roster, le fils unique de la famille suivait les cours d’éducation qui étaient donnés cinq matins par semaine et chaque jour, en rentrant de l’école, il longeait la Tiensa, rivière qui prenait sa source au sommet de la montagne voisine. Très souvent, John avait vu voler dans le ciel un aigle, celui qu’on appelle l’aigle royal. Il avait son nid sur les bords de la Tiensa et chassait ses proies dans la vallée où se trouvait le village.

Cette année là, le couple d’aigles avait trois œufs dans son nid, mais un événement incontrôlable allait changer ce nombre. En effet, le niveau de la rivière avait beaucoup monté cet hiver et le nid qui habituellement était distant de quelques mètres de la Tiensa lors de la crue se trouvait cette année à un petit mètre de l’eau. Et un matin, alors que le papa aigle chassait et que la mère couvait ses œufs, l’eau monta tellement qu’elle s’introduisit dans le nid et emporta un des œufs sans que l’aigle puisse réagir.

C’était un Lundi et notre petit John rentrait de la classe en empruntant son chemin habituel. Comme toujours à cette époque, il observait les branches et autres objets qui étaient tombés dans l’eau de la rivière en amont et s’étaient déposés plus bas sur ses rives. En prêtant attention, il remarqua que parmi les branches se trouvait quelque chose qui ressemblait à un œuf, mais en beaucoup plus gros. Rempli de curiosité, il s’approcha de l’objet, se plaça en équilibre sur une grosse branche et s’approcha de l’objet, il le saisit et… Oh surprise, c’était bien un œuf, il faisait au moins trois fois la taille de ceux que ses poules pondaient.

L’œuf était blanc et lourd, John le sécha avec son manteau et l’enveloppa dans un morceau de tissu qu’il avait autour de son cou. Quand il fut arrivé chez lui, il alla vite placer l’œuf dans le nid de l’une de ses poules, l’œuf était tout juste recouvert par les ailes de la poule. Après cela, il alla prévenir son père de ce qui lui était arrivé, ce dernier ne lui fit aucune remarque pensant de toute façon qu’il était impossible que l’œuf contienne quelque oiseau que ce soit.

Chaque matin et chaque midi, John venait dans le poulailler voire ses poules et son œuf espérant qu’il en sortirait un bel oiseau, mais les jours passaient et … chaque jour l’enfant désespérait un peu plus de voir une éclosion. Et pourtant ! Deux semaines plus tard, John vit la poule qui d’habitude couvait, dehors en train de picorer. Il se précipita dans la cabane à poules, baissa la tête et s’arrêta de bouger… Il voyait devant lui piailler un oisillon comme il n’en avait jamais vu.
            Mais contrairement aux autres poussins de la basse court, celui-ci ne sortait pas du nid et donc ne se nourrissait pas tout seul. La surprise laissa place à l’émotion et John couru annoncer la nouvelle à ses parents puis il s’occupa de récupérer les petits animaux que son chat attrapait pour les donner à son oisillon.
            L’oiseau grandit et grandit, quand il fit la taille de sa mère poule, il commença à sortir du nid et à se promener dans le poulailler. Chaque matin, John passait nourrir son aigle et ramasser les œufs des poules. Un jour, comme John revenait de l’école, il s’approcha de son poulailler et ne vit pas l’aigle ! Inquiet, il poussa la barrière en grillage et en bois de l’enclos et se précipita dans la cabane pour voir si l’aigle s’y trouvait, mais il n’y était pas. Il rentra triste chez lui et se jeta dans les bras de sa mère qui le consola.
            Deux jours plus tard, Monsieur Roster remarqua que sur les douze poules qui formaient la basse court, il en manquait une. Trois jour encore plus tard, deux autres poules disparurent, et ainsi de suite. Une nuit, Monsieur Roster voulu en avoir le cœur net, il resta éveillé pour surveiller ses poules qui étaient après tout très précieuses pour lui et pour sa famille, il comprit alors comment les poules disparaissaient…

La nuit alors que tous les villageois dormaient, l’aigle qui avait disparu revenait avec sa famille et plongeait dans le poulailler qui avait toute confiance en lui et attrapait une poule pour nourrir sa famille. Cet aigle qui avait fait le bonheur d’un enfant avait finalement causé le malheur de sa famille.

                                          

Pensée : On croit souvent pouvoir maîtriser un œuf dans notre vie, profiter de ses avantages et ne jamais en subir les dommages. Mais l’œuf ne reste pas toujours un œuf…
Si un jour j’ai pu croire qu’un œuf ferait mon bonheur, j’ai bien vite compris que la nature de l’aigle ne resterait pas indéfiniment soumise à l’homme : Il a fallu que mon Père place un grillage sur le poulailler de ma vie pour ne pas que j’en fasse plus longtemps les frais.

Benjamin Besnard

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